Rien ne sert de diminuer, il faut arrêter définitivement !

Article écrit par David Bême sur le site de Doctissimo

Dans le texte ci-dessous, vous pourrez constater que les études prouvent que le fait de réduire votre consommation ne donne pas les effets espérés au niveau de votre santé. La seule vrai façon d’améliorer votre santé est d’arrêter complètement.

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Tabac : rien ne sert de réduire, il faut s’arrêter à point

Vous êtes enfin décidé à ne plus laisser la cigarette vous ruiner le porte-monnaie… et la santé. Mais si vous envisagez une simple réduction de votre consommation, sachez que les bénéfices pour votre santé sont loin d’être évidents. La meilleure stratégie reste l’arrêt total !

Alors que les fabricants de tabac proposent des paquets de 19 cigarettes pour contrer l’augmentation des prix, vous pensez à réduire votre consommation. Si cette stratégie peut se révéler efficace financièrement, sachez que les bénéfices sur votre santé restent hypothétiques.


Un programme musclé…

Alors que le tabac est responsable de 90 % des cancers du poumon, réduire sa consommation de cigarettes permet-il de diminuer le risque de développer cette terrible maladie ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre l’équipe du professeur Stephan Hecht du centre sur le cancer de l’université du Minnesota (Etats-Unis) 1. Les chercheurs se sont focalisés sur un produit hautement cancérigène de la fumée de cigarette, directement impliqué dans le cancer du poumon : le NNK. L’exposition à ce toxique peut être quantifiée en dosant la concentration de ces produits de transformation (ou métabolites, appelées NNAL et NNAL-Gluc) dans l’urine.

Plus de 150 fumeurs ont été recrutés pour participer à un programme de réduction de consommation tabagique (dont la moyenne quotidienne était initialement supérieure à un paquet – 23,7 cigarettes en moyenne). Chacun donnait un échantillon d’urine une semaine avant d’entrer dans le programme. Au menu : une réduction de 25 % les deux premières semaines, de 50 % les deux semaines suivantes puis de 75 % pour le reste de l’étude.

Les échantillons d’urine étaient ensuite collectés à des moments clés tout au long des six mois d’étude. La mesure d’un autre composé (l’anatabine) permettait de vérifier le réel changement de comportement tabagique des participants. Malgré la possibilité de recourir à des substituts nicotiniques, seuls 92 des 153 « cobayes » ont réussi à réduire leur consommation… un chiffre qui rappelle, s’il en était besoin, qu’il n’est pas toujours facile de se libérer de la cigarette.


… pour des résultats décevants

Les chercheurs ont constaté que la diminution de la consommation tabagique est bien associée à une réduction des taux de marqueurs cancérigènes dans les urines, mais dans des proportions très limitées… Ainsi, les fumeurs qui ont réduit leur consommation quotidienne de 55 % à 90 % entre la quatrième et la douzième semaine de l’étude, présentent une réduction de seulement 21 % à 51 % de leur taux de composés cancérigènes dans leurs urines. Même quand les fumeurs passent en 12 semaines, de 24,7 cigarettes à 2,6 par jour (en moyenne), le taux moyen n’est réduit que de 46 %…

Des résultats qui vont dans le même sens qu’une précédente étude 2 sur de très gros fumeurs (40 cigarettes par jour) publiée en novembre 2001. Malgré la petitesse de l’échantillon (13 femmes et 10 hommes), l’équipe du Pr. Hurt avait alors souligné la difficulté à réduire sa consommation 3 et l’absence de réduction des mêmes marqueurs biochimiques.


Seule solution : l’arrêt définitif !

Selon les auteurs, ces résultats décevants s’expliquent par le fait que les accros de la cigarette ajustent leur manière de fumer afin d’obtenir la même quantité de nicotine. En inhalant plus intensément et tirant plus de bouffées, ils absorbent la même quantité de toxiques et ne tirent ainsi aucun bénéfice d’une réduction de leur consommation. La meilleure stratégie, et la seule utile, est donc l’abstinence totale.

Dans un éditorial accompagnant l’article, les Pr. Leischow et Djordjevic de l’institut national du cancer américain soulignent que cette étude ne permet pas d’évaluer les effets d’une réduction sur les autres produits cancérigènes de la fumée de cigarette. De plus, des différences individuelles ne permettent pas de quantifier l’hypothétique (et de toute façon, très faible) réduction du risque de cancer liée à un changement du comportement tabagique.

Ainsi, réduire sa consommation vous permettrait certes de vous donner bonne conscience mais pas de diminuer de manière significative les méfaits de la cigarette sur votre organisme. Pour étoffer leurs propos, un commentaire du Pr. Vineis de l’Agence internationale sur la recherche contre le cancer (IARC) 5 passe en revue les liens récemment mis en évidence entre le tabagisme et des cancers aussi variés que ceux de la vessie, du pancréas, de l’estomac, du rein, du foie, de l’endomètre, des voies aérodigestives supérieures, la leucémie myéloïde, etc.

« Vu le manque de preuves d’un quelconque bénéfice lié à une réduction de la consommation et la forte évidence d’une réduction de la morbidité et de la mortalité en cas d’arrêt définitif, le groupe de travail de l’IARC juge que l’enjeu de ces 50 prochaines années se joue sur une augmentation du nombre de fumeurs qui arrête définitivement » conclut l’éditorial. Alors si vous souhaitez réellement prendre votre santé en main, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

David Bême

Sources:
1 – J Natl Cancer Inst 2004; 96: 107-115.
2 – Nicotine and Tobacco Research, Volume: 2 Number 4, pp. 327-336
3 – Seuls deux individus avaient réussi à atteindre l’objectif initial de 10 cigarettes par jour au bout de 24 semaines malgré l’aide d’un véritable programme d’aide
4 – J Natl Cancer Inst 2004; 96: 86-87.
5 – J Natl Cancer Inst 2004; 96: 99-106.